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Résidence Yasmine - CASABLANCA

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Maitrise d’ouvrage - YASMINE IMMOBILIER

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Surface - 0.5 ha

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Montant travaux - 2 M Dirhams

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Equipe - GROUPE 3

(Skander AMINE et Omar TIJANI)

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Etudes - 2018 

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Réalisation

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Crédit photo -

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Un programme au vert - Un jardin de peupliers blancs

Le jardin s'implante sur une parcelle au sol humide, réminiscence des terrains marécageux de l’ancien tracé de l’oued Bouskoura, et propose un trésor d’essences végétales caractéristiques des fonds de vallée méditerranéenne, à l’image des fonds de vallée de Grenade et de l’Andalousie.

Le Peuplier blanc (Populus alba), espèce emblématique des vallées marocaines, en constitue la strate arborée. Espèce spontanée en Europe méridionale occidentale, en Asie centrale ainsi qu’en Afrique du Nord. Au Maroc, il pousse sur les berges des cours d’eau et affectionne les sols frais. Il a une grande importance économique en raison de la rapidité de sa croissance et de la  bonne qualité de son bois qui est blanc, tendre, sans nœuds, léger et sans odeur. 

Le Peuplier blanc, arbre caduque, peut monter jusqu'à 30 mètres et il accompagne ainsi la hauteur des bâtiments tout en offrant un ombrage efficace en été et en libérant la lumière en hiver. Le graphisme de leurs troncs blancs accompagnera le vocabulaire en strates blanches du jardin et des façades.

 

Sur dalles, les Peupliers seront installés dans des « bacs » formés par des muret-bancs en béton armé recouverts de granito blanc. Un système de tuteurage spécifique, composé d’une barre en acier galvanisée, inclinée et chevillée sur le muret, permettra le bon maintient des arbres les premières années.

 

Un vocabulaire de bandes et de strates - Un sous bois frais

Le dessin du sol reprend un dessin organique, avec de légères différences de niveau du socle vers la forêt, en écho aux façades et leurs jeux de strates blanches, Des bordures épaisses en béton et granito forment des gradins serpentant dans le jardin tandis que les massifs ondulent autour des jardins privatifs pour mieux préserver leur intimité. Ces massifs reprennent le vocabulaire d’un sous-bois frais en étant composés essentiellement d’un mélange de fougères d’espèces variées. Une haie basse (1 m de haut) mais large (1.50 m) complète le dispositif pour empêcher toute pénétration dans les jardins privatifs du RDC. On retrouve les mêmes espèces arbustives méditerranéennes sur la haie de périmètre, clôturant le site. Le traitement homogène de la strate basse avec des espèces locales permet de laisser filer les vues et de profiter de la grande profondeur du jardin. Cette strate arbustive se compose d’essences adaptées au climat et peu consommatrice en eau. 

 

De grandes « flaques » de gazon s’immiscent jusqu’aux pieds des bâtiments. Elles permettent de libérer les vues en profondeur tout en créant des lieux propices au repos. Des aires de jeux se fondent dans le bois, le plus éloigné possible des façades tandis que des jardins pédagogiques (potager, jardin de plantes aromatiques) profitent des lieux à l’écart, plus calmes, comme la partie ouest du jardin et les toitures. 

 

Les sols sont composés de béton coulé en place, allant du lisse (béton hélicoptère) au rugueux (béton désactivé de fort calibre), du socle vers la forêt,  de l’urbain vers la campagne, afin de mettre en exergue la présence de ce bois pétrifié au cœur de la ville. 

 

Le réseau d’arrosage est limité à un goutte à goutte économe et servant essentiellement à l’installation des plantes sur les deux premières années de vie du jardin. Cet arrosage automatique pourra ensuite baisser en intensité jusqu’à devenir sporadique. Le volume d’arrosage est estimé à 0.30 m3 par jour soit moins de 120 m3 par an dans le cas d’une année sèche et 90 m3 pour une année normale. Ces volumes très limités ne justifient pas la mise en place d’équipement dispendieux de récupération et stockage des eaux pluviales.  Un arrosage de sécurité, composé de bouche d’arrosage en fonte, est installé afin de palier au mauvais fonctionnement de certains secteurs. Ces bouches d’arrosage servent aussi au nettoyage de l’ensemble des surfaces minérales du jardin.

 

Un éclairage rasant est proposé dans le jardin sous forme de borne horizontale de 40 cm de haut et 1 m de long. Ces bornes en granit masquent une source LED et diffusent une lumière horizontale afin de baliser les passages sans éblouir les promeneurs. Quelques spots encastrés aux pieds des arbres complètent l’éclairage d’ambiance.

 

Dans le même esprit que la strate basse du jardin, économe en eau et adaptée au climat, les toitures seront végétalisées avec un mélange identique d’herbacées. Une épaisseur minimale de 40 cm de terre végétale permettra de pérenniser leur installation en leur garantissant une bonne inertie hygrométrique et un substrat alimentaire pour de nombreuses années. Là aussi un arrosage automatique assurera une répartition économe de l’eau durant les deux premières années d’installation des plantes.

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© abh 2020

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