top of page

Hôtel Vichy Spa - MOULAY YACOUB

____________________________________

Maitrise d’ouvrage - GROUPE VICHY SPA

____________________________________

Surface - 1 ha

____________________________________

Montant travaux - 10 M Dirhams

____________________________________

EquipeGROUPE 3 (Skander AMINE et Omar TIJANI)

____________________________________

Etudes - 2014

____________________________________

Réalisation

____________________________________

Crédit photo - 

____________________________________

Une station thermale – une eau singulière

 

Moulay Yacoub est une station thermale située à 22 km au nord ouest de la ville de Fès, dans un paysage de collines prérifaines. 
Les eaux chaudes de Moulay Yacoub sont de par leur minéralisation, leur température et leur débit, les plus importantes et les plus intéressantes du Maroc pour leurs vertus thérapeutiques. Il s’agit d’une eau hyperthermale, véritable eau de mer soufrée. Cette station connue déjà dans les années 30 accueillait André Gide et Henry de Montherlant. A son émergence, l’eau de Moulay Yacoub est très limpide, possède une odeur très marquée (hydrogène sulfuré), son eau est fortement salée et sulfurée. Elle jaillit naturellement à 54°C au griffon, et provient d’une profondeur de 1500m.

Un parc épurateur – des plantes hyper-accumulatrices, odorantes et ionisantes

 

La station est implantée sur un remblai en fond de vallon. Ce remblai a modifié la topographie naturelle en barrant le lit de l’oued. Afin de laisser passer les eaux de ruissellement et les eaux usées provenant de la médina, une canalisation permet le passage de l’oued. Son tracé sous le parking existant est illisible actuellement.

Le projet remet en valeur ce parcours de l’eau en implantant une noue au dessus du tracé de l’ancien oued.

Cette noue récupère les eaux de ruissellement des parkings et voiries, les  conduit vers un déversoir en aval, où un bassin de phytoremédiation commun aux eaux canalisées de l’oued et aux eaux de la noue permettra de les traiter avant leur rejet dans le milieu naturel.

 

Des plantes hyper-accumulatrices – la captation des excédents des sols et des eaux :

Des plantes hyper-accumulatrices capables de résister aux fortes doses de soufre et de sel présentes dans les eaux et les sols sont installées sur l’ensemble du parc. Ces plantes sélectionnées sont choisies pour leur capacité à extraire des volumes importants de « polluants ». Elles sont appelées plantes hyper-accumulatrices, ou hyperaccumulateurs. Les caractéristiques communes aux hyperaccummulateurs sont : une pousse rapide ; des végétaux résistants, faciles à planter et maintenir ; et la capacité de transformer les contaminants concernés en des produits non-toxiques ou moins toxiques. 

Ces plantes hyper-accumulatrices permettront de limiter la « pollution » du sol afin de permettre à terme la réinstallation d’espèces plus fragiles. Ailanthus altissima et Pinus halepensis seront les épurateurs de la strate arborée, allant chercher en profondeur le soufre et le sel  tandis qu’en surface une prairie d’hyper-accumulateurs (Alyssum, Anthyllis, Brassica, Helianthus,…) nettoiera le substrat pour l’accueil futur d’espèces plus communes.

On retrouvera des plantes hyper-accumulatrices dans le bassin de traitement des eaux en aval de la noue. Phragmites, Typha et autres plantes de marécages capteront les effluents avant le rejet vers le milieu naturel.

 

Des plantes odorantes – un bouclier odorant :

L’odeur inconfortable de l’eau sulfurée sera atténuée par la mise en place d’arbustes de sous bois méditerranéen, caractérisés par leur capacité à émettre des gaz odorants. Ces odeurs de Cistes, Myrthes et Schinus envelopperont les visiteurs de l’hôtel. 

 

Des plantes ionisantes – des plantes dépoussiérantes et euphorisantes :

Une majorité de Pins d’Alep (Pinus halepensis) seront implantés dans le parc. Leur capacité à s’adapter à ce milieu et leur production d’ions négatifs nous ont guidés vers cette sélection. En effet, dans le règne végétal,  les Asparagus et les Pins passent pour les meilleures sources d’ions négatifs épurateurs et calmants. Ce n’est pas tant qu’ils filtrent l’air, ils le chargent d’ions négatifs qui agrègent les poussières et les précipitent au sol par gravité. Ce qui nous évite des saletés dans la trachée artère et les poumons. Très relaxant comme l’on sait : en plus de nettoyer, l’électricité négative procure le repos et le bien être. La chlorophylle des feuilles vertes des arbres produit de l’oxygène ionisé, c'est-à-dire des ions négatifs d’oxygène, d’où la sensation de bien-être et de bonne respiration que l’on éprouve en forêt. Elle est encore meilleure dans les forêts de Pins parce que ces arbres produisent beaucoup plus d’ions négatifs que les autres. Cette atmosphère enrichie en ions négatifs est très favorable à la santé et aux malades des voies respiratoires.

Ce parc fonctionnera alors comme une « station d’épuration par le végétal », traitant à la fois le sol, les eaux et l’air. Au-delà de sa fonction d’épurateur, ce parc boisé contribuera au bien-être des clients par le maintient d’une hygrométrie confortable et la production d’un ombrage rafraîchissant.

Un parc forestier – un hôtel et son parking noyé dans le végétal

 

Tapis dans le végétal, l'hôtel se terre dans le versant boisé à bonne distance de toute voiture. Le parking est maintenu en partie basse du site sur la plateforme existante légèrement rallongée. Cette vaste esplanade est recouverte d’une nappe arborée dense, ombrant les véhicules et les dissimulant à la vue depuis l’hôtel. Une légère inflexion de la partie sud permet de limiter l’effet de masse du parking en cassant les perspectives axiales des utilisateurs. La profondeur paraît alors moins importante et le parking plus réduit. Cette inflexion permet aussi de limiter les distances d’accès au parvis de l’hôtel et peut rendre possible la « privatisation » du parking pour l’hôtel.  

 

Une nappe d'arbres reconstitue un fond de vallon boisé. Le mélange arboré se modifie progressivement du bas vers le haut : allant du Mélia azedarach en partie basse, puis Ailanthus altissima, puis Grevillea robusta et enfin Pinus halepensis en partie haute. Cette progression met en valeur le gradient d’humidité du bas vers le haut du vallon. De plus ce mélange a été choisi pour la continuité d'ambiance végétale: Mélia, Ailanthus et Grevillea ont un feuillage à l'esthétique proche tandis que Grevillea et Pinus sont proches au niveau de l'ombre, du tronc et de leur architecture.  

 
Les places de parking sont en stabilisé afin de permettre une percolation maximale des eaux, mais aussi la plantation des arbres en forte densité. Les voies sont en béton désactivé composé essentiellement d’agrégats locaux. L’ensemble des matériaux de sol est d’un entretien limité tandis que la gestion des plantations se résume à une taille sommaire des arbustes (le principe étant de rester sur un port naturel des sujets), une fauche annuelle des prairies et des arrosages ponctuels en période chaude.

bottom of page