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Club OCP - Tantan

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Maitrise d’ouvrage - OCP

(Office Chérifiens des Phosphates)

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Surface6 ha

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Montant travaux -  50 M Dirhams

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EquipeEL KABBAJ Saad / KETTANI Driss / SIANA Amine

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Etudes - 2012

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Réalisation

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Crédit photo - 

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Un territoire façonné par le vent

 

Le territoire de Tantan, balayé par les vents dominants nord est et nord ouest, a vu certains éléments de sa morphologie s’adapter à ces conditions. L’homme a su aussi s’installer dans ces conditions difficiles en profitant ingénieusement des moindres ressources disponibles. Ainsi sont apparues les Graras, ces  zones d’épandage de crues dans des dépressions sahariennes où convergent les eaux du ruissellement superficiel et qui permettent des cultures aléatoires.  Le gradient d’humidité préservé plus longtemps dans ces dépressions au fond argileux a permis à l’homme de subvenir à ces besoins alimentaires. Ces graras ponctuent le plateau de Tantan comme un archipel d’îles fertiles au milieu du désert. Elles sont le plus souvent entourées d’un muret en pierre afin de limiter l’emprise du vent sur les cultures et l’accès aux ovins. Laminé par le vent, le cordon littoral a vu apparaître une forme spécifique de dune caractéristique de ce milieu. Ces dunettes en forme oblongue ou circulaire, naissent là où une plante parvient à s’enraciner. Appelées les Nebkas, ces petites dunes fixées par la végétation singularisent fortement le site de Tantan.

 

L’aménagement propose de reprendre ce principe de nebkas afin de se protéger du vent et de stabiliser les plantations sur la partie littoral du site, tandis qu’une zone protégée à l’arrière des bâtiments permet d’accueillir un aménagement en graras. 

 

Une steppe désertique océanique

 

Le site se trouve dans la zone de la flore présaharienne et saharienne constituant un élément floristique d'importance dans la région. Les semi déserts présahariens et les steppes rocailleuses composées de Convolvulus trabutianus Schweinf. et Muschl. Et Hammada scoparia (Pomel) se trouvent principalement dans les chaînes sédimentaires du sud de l'Anti-Atlas et les bassins intercalés. Hammada scoparia à lui seul domine les pédiments et les sols argileux. Les espèces annuelles moins dominantes et les espèces géophytes n'apparaissent qu'en printemps. Inférieur à 1 000 m d'altitude, la végétation des oueds est dominée par des arbres (par exemple Acacia raddiana Savi, A. ehrenbergiana Hayne, Maerua crassifolia Forssk.) et des herbes vivaces C4 (par exemple, Panicum turgidum Forssk., Pennisetum dichotomum Delile) d'origine Sahélienne. 

 

Afin de limiter la consommation en eau et de favoriser l’implantation des espèces, l’ensemble de la palette végétale est choisie dans le vocabulaire du milieu, la steppe océanique. L’ensemble des plantations répond à un gradient décroissant d’humidité de la façade continentale vers la façade littorale.

 

La strate arborée se compose essentiellement de Tamarix (Tamarix africana, Tamarix aphylla) accompagnés par quelques Filao (Casuarina equisetifolia) et Acacia (Acacia raddiana, Acacia ehrenbergiana). En complément des arbres et pour signaler certains lieux importants, quelques Washingtonia filifera sont installés, sur l’esplanade d’entrée, à proximité du club house. Ils indiquent un gradient de protection au vent plus élevé et mettent en valeur les entrées. Un gradient de densité s’installe entre le jardin « humide » continental et le jardin sec littoral. La présence des arbres s’estompe progressivement en direction de la plage.

 

La strate arbustive reprend les espèces locales, telles que Tamarix amplexicaule, Atriplex halimus, Teucrium chardonianum, Euphorbia balsanifera, Pistacia lentiscus. Espèces dont la couleur naturelle, vert gris, est adaptées aux conditions d’ensoleillement maximum : système de protection solaire, la couleur vert gris sert à limiter l’emmagasinement de chaleur dans les tissus de ces plantes. Cette couleur est caractéristique des plantes de ce milieu. Le même principe de dédensification progressive est adoptée pour la strate arbustive : du dense dans le jardin des Graras vers la ponctuation dans le jardin des Nebkas.

 

La strate couvre sol est mise en exergue sous forme de nappe de graminées recouvrant les nebkas et les interstices entre allées et bâtiments. Elle se compose de Pennisetum dichotomum, Panicum turgidum, Cynodon dactylon, Aristida purgens,…

 

Les cheminements –  des « plaques rocheuses »  posées sur le sol originel 

 

Réalisés en béton d’agrégats locaux, ces cheminements s’installent en continuité de matière et de couleur avec le sol et les socles de bâtiments. Ces plaques lames strient le site au rythme des décalages de bâtiments afin de casser les vues profondes et permettrent aux visiteurs d’avoir la sensation d’être dans un jardin sans limite et beaucoup plus grand. L’espace est décuplé et la déambulation devient ludique par des découvertes progressives du lieu.

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