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Lycée Lyautey - CASABLANCA

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Maitrise d’ouvrage - AEFE (Agence de l’Enseignement Français à l’Etranger)

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Surface - 1 ha

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Montant travaux -  2M Dirhams

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Equipe - GROUPE 3

(Skander AMINE et Omar TIJANI)

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Etudes - 2011 / 2012

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Réalisation - 2013 / 2014

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Crédit photo - 

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Une école-parc dans le système de parcs de Casablanca

 

Un parc de Casablanca

 

Reprenant l’idée de système de parcs installés par Forestier et Prost pour l’implantation des grands parcs de la ville, le lycée Lyautey s’insère dans la trame urbaine comme un des maillons importants de ce système.

En effet, implanté à l’emplacement de l’ancien camp militaire Turpin, à proximité du boulevard Zerktouni, il constitue une respiration végétale connectée directement et magistralement au boulevard circulaire au même titre que de nombreux autres équipements aux espaces verts d’importance tels que les écoles (l’école Molière (accompagné de l’Institut Français), le lycée de jeunes filles du rond point de Roudani, le lycée de jeunes filles du rond point d’Europe, l’ancien lycée Lyautey avec le square Murdoch  ), le quartier des hôpitaux, les lieux de culte (église notre dame de lourdes sur le rond point d’Europe) et le parc de la Ligue Arabe.

Le lycée Lyautey se doit donc à terme de retrouver un lien fort avec le boulevard Zerktouni et implanter son entrée la plus fréquentée sur la place Touarga par la création d’un ample parvis d’entrée, noblement planté de Palmiers des Canaries (Phoenix canariensis) rappelant les entrées des principaux bâtiments institutionnels de Casablanca.

Un arboretum historique des espèces acclimatées au Maroc

 

De part une densité construite faible, le site connaît aujourd’hui une présence végétale importante, faisant ressentir cet équipement comme un parc urbain dans le quartier. Les bâtiments sont baignés par le végétal, les arbres de grandes hauteurs (Eucalyptus, Pins et Platanes) confèrent toute leur noblesse à ce site. Cependant, les Eucalytus (plantés à l’époque du camp Turpin) sont biologiquement séniles et inappropriés à un site recevant du public (ces arbres ont la particularité de voir leurs branches se casser sans préavis donnant un caractère dangereux à leur présence dans une cour d’école). Il s’agit donc ici de régénérer ce « boisement » progressivement en implantant des espèces à la durée de vie plus longue et ayant un intérêt botanique pour les étudiants. Le boisement sera ainsi reconstitué par des arbres de la palette végétale proposée par JCN Forestier (architecte paysagiste polytechnicien, urbaniste, directeur des promenades de Paris et considéré comme l’un des pères fondateur de la pratique du paysage contemporain) à Lyautey en décembre 1913 dans « son rapport des réserves à constituer au-dedans et aux abords des villes du Maroc ». Ces espèces variées et vulgarisées depuis un siècle constitueront un arboretum, livre de botanique à ciel ouvert, pour les élèves.

Une orientation optimale – un plan libre

 

En continuité des théories d’urbanisme des années 50, selon lesquelles, les bâtiments devaient être orientés de manière optimale nord sud sans contrainte par rapport au tissu urbain avoisinant, le lycée Lyautey, ouvert en 1963, voit ses différents bâtiments implantés dans la direction est ouest de manière à faire bénéficier au maximum les salles de cour de la lumière du sud.

Il s’agit ici de restructurer les espaces extérieurs en accompagnement de cette orientation par l’installation de bandes plantées en partie sud des bâtiments. Ces bandes servent à créer une mise à distance avec les cours ou les logements, en donnant à voir un jardin depuis les classes. Elles sont accompagnées de double alignements de Palmiers des Canaries, filtrant la lumière du sud vers les classes et accentuant cet effet de barrette orientée du site. Ces alignements sont prolongés en partie basse par des haies taillées de 1m de haut et par les cheminements principaux traités en dalle de béton. Ces cheminements, encadrés par les haies et les Palmiers donnent aux élèves la sensation de traverser un parc tout en procurant un confort par l’ombre procurée.

Les cours, actuellement en enrobé, pourront progressivement se revêtir d’une finition en sable stabilisé, caractéristique des sols de parc mais aussi perméable, permettant ainsi aux eaux pluviales de s’infiltrer sur site pour alimenter la nappe phréatique et permettre une meilleure implantation des arbres du parc.

De larges pelouses s’installent dans les lieux les moins circulés et permettent aux élèves de profiter de leur humidité durant les périodes de chaleur. Ces pelouses englobent certains bâtiments et prolongent les cours tout en permettant la plantation des arbres de l’arboretum. Ces arbres viennent jouer par contraste avec les barrettes de Palmiers en s’implantant de manière aléatoire sur le site. Ils bloquent les vues sur le voisinage, intériorisant le site, tout en étant très présents depuis les rues bordant le lycée.

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