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Institut français - CASABLANCA

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Maitrise d’ouvrage - IFC (Institut Français de Casablanca)

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Surface - 0,5 ha

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Montant travaux -  2M Dirhams

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Equipe -

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Etudes - 2010

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Réalisation - 2011

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Crédit photo - Lilia SELLAMI

Un jardin dans le système de parcs de Casablanca

Reprenant l’idée de système de parcs installés par Forestier et Prost pour l’implantation des grands parcs de la ville, le jardin de l’IFC s’insère dans la trame urbaine comme un des maillons importants de ce système. Implanté à la croisée du grand axe du parc de la Ligue Arabe et du boulevard Zerktouni, il constitue une respiration végétale connectée directement et magistralement au boulevard circulaire.

Un océan de verdure pour un bâtiment phare

Au coeur de Casablanca, dans le prolongement du parc de la Ligue Arabe et en façade sur le boulevard Zerktouni, le jardin de l’institut français se livre au regard du passant tout en s’effaçant respectueusement devant la façade en lames du bâtiment principal. Discret et silencieux, ce jardin disparaît pour laisser apparaître l’architecture. Le jardin n’est plus qu’une plaque végétale de 1 mètre d’épaisseur formée par une tablette continue d’arbustes et un plafond composé par les houppiers des Pins d’Alep. Pins et arbustes cadrent la façade du bâtiment, laissant une transparence filée vers l’institut. Cette transparence est la réminiscence de celle du parc de la Ligue Arabe qui, grâce à des haies taillées basses et aux houppiers calés à 4 mètres, laisse filer la vue de part et d'autre du parc. Les haies se composent d’un mélange d’arbustes économes en eau. Myoporum, Coprosma, Myrte et Ciste composent alors une masse végétale au marbrage de feuillages. La diversité des espèces conférant alors au jardin une qualité écologique évidente.

 

Le jardin  apparaît seulement lorsque le visiteur passe l’entrée principale. Le calepinage abstrait du sol, alors se dévoile et reprend le calepinage en lames de 1 mètre de la façade pour dessiner un labyrinthe virtuel formant le jardin d’herbes. Pennisetum, Miscanthus, Stipa, Echium et Gaura s’épanouissent sans jamais trop dépasser de la nappe arbustive. Ces scarifications herbeuses, à l’image des lignes de plantation dans les pépinières, permettent une recomposition permanente du jardin en accueillant des espèces nouvelles, récemment acclimatées. Echium et Miscanthus, inconnus dans les pépinières en 2010 sont depuis peu mis en scène dans ce jardin de vulgarisation botanique.

 

Les Pins s’installent eux aussi dans la continuité de la typologie végétale du quartier, prolongeant les bosquets de Pins du Parc de la Ligue Arabe et du quartier Palmiers. Espèce inconnue dans les pépinières en 2010 (on commence à en recultiver depuis peu), les sujets plantés à l’institut ont été débusqués au fin fond du pays. Faisant office de jardin d’avant-garde, ces espèces végétales mettent en valeur la capacité des essences locales et économes à composer un jardin noble et contemporain.   

 

Bordures en béton gris et pavés noirs en quartzite typique des voieries de Casablanca tapissent le jardin. Ces pavés, introuvables actuellement (la carrière ayant fermée), sont mis à la décharge sur tous les chantiers de voirie. Ils constituent pourtant un patrimoine important de la ville de Casablanca au même titre que son architecture. Le choix a donc été fait de les remettre en valeur dans ce jardin. Les pavés installés proviennent d’un chantier de « réfection » de voirie dans le quartier. 

Une jardin ouvert sur la ville

 

Pour répondre au souhait d’installer une clôture de 2 mètres de haut pour fermer le site, un saut du loup a été proposé. Cette typologie de clôture composée d’un fossé avec un muret et un grillage de 2 mètres permet son effacement afin de laisser le regard filer librement du boulevard vers le bâtiment. La clôture disparaît totalement donnant ainsi la sensation aux utilisateurs du trottoir d’être déjà dans le jardin.

Un passage sur saut du loup accueille un portail imposant créant un sas d’entrée vers l’institut. Ce portail composé de 2 vantaux montés sur pivot sert tout à la fois de rambarde sur le saut du loup, de panneau d’affichage du programme et d'éclairage de l’entrée.  Il s’installe en continuité de matériaux de la verrière d’entrée du bâtiment ; inox brossé et verre lui confère une sensation de légèreté et d’évanescence tel un mirage flottant sur un océan de verdure.

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