Groupe scolaire La Résidence - CASABLANCA
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Maitrise d’ouvrage - GROUPE LA RESIDENCE
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Surface - 0,5 ha
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Montant travaux - 5M Dirhams
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Equipe - GROUPE 3 (Skander AMINE et Omar TIJANI)
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Etudes - 2016 / 2017
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Réalisation - 2018 / 2019
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Crédit photo -
Une école Buissonnière
Une école buissonnière – un jardin pédagogique
Réminiscence des vieux jardins de Casablanca mettant en scène les végétaux exotiques fraîchement acclimatés, l’école accueille une collection d’espèces ornementales. Erythrine et Delonix à la floraison rouge flamboyante se voient accompagné de Grevillea qui amènent un nuage d’orange. Ces ponctuations végétales créent alors un embryon d’arboretum qui pourra s’enrichir progressivement grâce aux interventions des professeurs de sciences de la vie et de la terre.
Les masses de vivaces constituent un livre de botanique à ciel ouvert et forment un jardin utile à l’enseignement et largement visiible par les élèves.
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Un bosquet dans la ville – un équipement de régulation des eaux pluviales
Ces arbres s’installent dans la cours, formant un ombrage confortable pour les élèves, tout en restant en continuité du traitement végétal du quartier. Les essences sélectionnées pour ces parcelles sont caractéristiques de l’avenue. Les végétaux marquant l’adresse du lieu, une continuité évidente se fait des espaces publics vers les écoles.
Dans le même ordre d’idée, les bâtiments collaborent au fonctionnement du quartier : les eaux pluviales sont traitées au maximum sur la parcelle par des toitures végétales réservoir et divers systèmes de rétention. Les sols ont une structure réservoir, le terrain de sport participe à la rétention des eaux par un léger décaissement. Seul le trop plein est évacué vers le réseau municipal.
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Les sols – une plaque unitaire
Réalisés en béton couleur calcaire, ces cheminements s’installent en continuité de matière avec les pieds de façades. L’ensemble reste très « perméable » et permet lors des épisodes pluvieux de faire percoler sur site les eaux vers la nappe phréatique en rassemblant les eaux dans les jardinières micro-bassin de rétention.
Le terrain de sport en tartan est le point bas de la cours. Il est bordé par un caniveau à fente récupérant l’ensemble des eaux et faisant l’arrêt entre les deux matériaux (le béton et le tartan).
Une plaque ovoïde en sol souple accueille les jeux d’enfants. Celle-ci est bordée par une volige métallique en inox faisant l’arrêt entre le sol souple et le béton.
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Une végétation économe – un exemple pédagogique de jardin « sec »
La végétation se compose d’essences adaptées au climat et peu consommatrice en eau. Les arbres sont accompagnés d’une strate herbacée homogène de vivaces méditerranéennes nécessitant peu d’arrosage et d’entretien. Les surfaces en gazon sont proscrites afin de limiter la consommation d’eau.
Le réseau d’arrosage est limité à un goutte à goutte économe pour les vivaces et servant essentiellement à l’installation des plantes sur les deux premières années de vie du jardin. Un arrosage par aspersion permet l’installation des Sedum de la toiture végétale sur les premières années. Cet arrosage semi-automatique pourra ensuite baisser en intensité jusqu’à devenir sporadique.
Avec une valeur moyenne de 2mm par jour, le volume d’arrosage de la toiture sera de l’ordre de 4.5 m3/jour durant les deux premières années et deviendra ponctuel par la suite. Le volume d’arrosage des jardinières atteindra un maximum de 1 m3/jour et deviendra lui aussi ponctuel après la bonne installation des plantes. Les deux premières années, la consommation totale sera donc de 5.5 m3/jour et baissera les années suivantes pour atteindre 0 à 1 m3.
La bâche de 200 m3 pourra alors permettre une autonomie en arrosage de plus d’un mois les deux premières années tandis que les années suivantes elle permettra de passer les mois d’été sans avoir recourt à l’alimentation de la ville.
Une zone de compostage des déchets verts pourra mettre en scène pédagogiquement la réutilisation des déchets de tailles des végétaux et de déchets organiques de la cantine dans un processus de fabrication de compost pour l’enrichissement des sols du jardin. Cette politique de gestion mettra en valeur la volonté de ne plus « perdre » cette riche matière première en l’exportant du site.