Une géographie comme genèse d’aménagement.

Le projet d'aménagement du quartier de Bottière Chênaie s'inscrit dans l'histoire et la géographie d'un site. Histoire marquée par une occupation du sol, un passé géologique qui a laissé des nappes d'eau captives permettant des forages et une occupation humaine qui a su tirer parti de cette situation pour implanter des parcelles de cultures maraîchères aux portes de la ville. 

Enrichissement du sol, protection contre les vents, expression du parcellaire par des murets de pierre, puits et réservoirs pour alimenter les cultures sont le vocabulaire de cet usage singulier.

Suivant une géographie de plateau, entre Erdre et Loire, le vallon du ruisseau des Gohards est à peine perceptible. 

Le parti général recherche l'expression des ces données afin d'encrer le projet dans le site, de le situer comme un lieu unique. 

Le parc et les espaces publics s'inscrivent dans la trame parcellaire de l'occupation agricole passée. Comme un travail de sédimentation, les nouvelles écritures se font sur le tracé des murs existants.

Le parc, orienté Sud-est Nord-ouest, affirme la nouvelle liaison entre les quartiers du vieux Doulon et de Bottière, tout en accompagnant le nouveau mail. 

Ce 'parc programmatique' accueillera certains équipements dont le premier est la médiathèque, nouvelle expression de la centralité, accompagné par la suite de jardins familiaux. 

La volonté de découvrir le ruisseau des Gohards répond à l'expression de toutes les données et en particulier de cette géographie qui se situe à la genèse du site. 

Parc urbain accompagnant et équilibrant les nouvelles densités, sa végétation à dominante indigène accompagnera l'expression d'une nature retrouvée. Lieu de pratiques nouvelles, le développement de jardins familiaux et d'espaces de jardinage partagé participera à la prise de conscience de l"épaisseur" d'un parc depuis son sous-sol (sa podologie, son hygrométrie et son hydrologie) jusqu'à sa strate arborée (expression de la présence du vent, « anémopaysage »).