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Académie des métiers du golf - RABAT

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Maitrise d’ouvrage - GOLF ROYAL

DAR ESSALAM

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Surface - 3 ha

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Montant travaux - 10 M Dirhams

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Equipe -GROUPE 3

(Skander AMINE et Omar TIJANI)

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Etudes - 2014

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Réalisation

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Crédit photo - 

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Une forêt, relique de la Maamora

 

Le site occupe l’aire d’installation septentrionale de la suberaie, forêt de chêne-liège (Quercus suber) survivante des époques humides de l’ère quaternaire et tertiaire, dont la Maamora constitue le plus grand reliquat de forêt d’un seul tenant du monde. 

Situé sur le plateau de Rabat, le golf est installé dans une relique de la forêt de Chênes liège de la Maamora.

Cette réserve de quelques hectares a pu traverser les âges et se présente désormais à nous comme les vestiges de la forêt primaire qui s’étendait sur ce territoire.

Le principe d’aménagement tend à retrouver cette forêt originelle.

Une forêt réactivée, une lisière régénérée 

 

Le bâtiment s’implante au cœur d’une clairière afin de limiter son impact sur les bosquets existants.

Une régénération de la lisière est réalisée tout autour du bâtiment donnant la sensation d’un couvert homogène de forêt dans lequel on aurait évidé une clairière permettant l’installation des différents équipements (bâtiment, terrain d’entraînement,…). La lisière s’infiltre au cœur des parkings et patios rendant l’impression d’imbrication très forte entre le végétal et le bâti. La strate arborée constituée de Chênes (Quercus suber) et d’Arbousiers (Arbutus unedo) s’immisce de manière aléatoire pour ponctuer les espaces en commun du bâtiment, tandis qu’une strate d’herbacées (graminées) forme de grandes plaques afin de mettre à distance les utilisateurs et rendre plus intimes certains lieux. Quelques lignes d’arbustes taillés à un mètre de haut cadrent les vues et affinent les perspectives.

Les espèces sélectionnées pour les plantations du site ont été choisies dans une palette de plantes indigènes, de l’écosystème originel du lieu. Ces plantes ainsi parfaitement adaptées au climat nécessitent moins d’entretien et un arrosage limité aux premières années d’installation. Le système d’arrosage est alors lui aussi plus limité et moins couteux.

 

Les plaques-parkings se recouvrent d’un stabilisé perméable permettant de faire percoler au maximum les eaux pluviales. Quelques lignes de noues plantées permettent de récupérer les eaux de ruissellement sans avoir besoin de recourir à un réseau enterré dispendieux.

Une présence de l’eau, les dayas de la Maamora

 

L’un des traits écologiques fondamentaux de la forêt de la Maamora est qu’elle est parsemée de dayas. Les dayas sont des mares d’eau éphémères, petites dépressions au fond argileux qui collectent les eaux de pluie et se retrouvent généralement sèches durant l’été. 

Réinterprétant ces dayas naturelles, deux bassins au niveau d’eau variable s’installent dans les patios. Servant de bassin de rétention, l’ensemble des eaux pluviales des toitures et des circulations est récolté dans ce système de récupération des eaux. Moins couteux qu’un réseau enterré de conduites et participant à la présence végétale du site, ces bassins permettent de plus de faire percoler les eaux pluviales directement sur le site et contribuent ainsi à l’arrosage complémentaire des plantations ainsi qu’au maintien du niveau de la nappe phréatique locale. Simplement constitué d’une étanchéité en argile ou bentonite, ils reproduisent exactement la perméabilité du sol des dayas originelles et leur niveau fluctuent suivant les saisons.

 

La daya du patio central est traitée de manière « minérale » par l’installation de gradins pouvant se transformer en amphithéâtre tandis que la daya du patio de l’hébergement est traitée de manière « naturelle » simplement talutée et recouverte de gazon. L’ensemble forme des lieux très flexibles pouvant passer d’une utilisation « intime » à une forte fréquentation.

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